Exposition Jacques Prévert. Rêveur d'Images

Au Musée de Montmartre-Jardins Renoir

Jusqu'au 16 février 2025.

©Le désert de Retz, s.d., collage sur papier, collection Eugénie Bachelot Prévert

Il y a bientôt 70 ans, le poète Jacques Prévert s’installait non loin de Montmartre, voisin immédiat de Boris Vian Cité Véron dans le 18e arrondissement, devenant une des figures artistiques du quartier. Il était naturel que le Musée de Montmartre rende hommage à sa force créative dans une exposition Jacques Prévert, Rêveur d’images. Des images, oui. Pourtant ce sont bien souvent ses écrits qui reviennent en mémoire, des paroles de chansons, des scenarios de films, des poésies. Jacques Prévert était aussi un créateur manuel né. Comme lorsqu’il jouait avec les mots, Prévert savait jouer avec les images avec une inventivité sans bornes, trouvant une place légitime dans

le mouvement surréaliste, dont on célèbre le centenaire. Des œuvres libres et inventives, poétiques et visuelles, des collaborations avec les plus grands de son temps : Picasso, Calder, Ernst, Braque, Chagall. Prévert s’inspire de leurs peintures

pour écrire, les admire, s’en nourrit. L’exposition que lui consacre le Musée de Montmartre est dédiée à cette force créative du poète qui s’incarne dans les arts visuels. Collage, dessins, éditions de bibliophilie sont ainsi présentées, ces fameux mondes « à la

Prévert » se matérialisent sous nos yeux. Tout d’abord le visiteur découvre combien son enfance et le mouvement surréaliste qu’il a largement côtoyé influencent son univers. Dans une seconde partie, on rencontre un Prévert au pays des peintres, le dialogue des arts et l’importance de ses rapports amicaux avec ces génies dans son cheminement artistique. C’est ensuite une suite de collages qui sont présentés, des compositions sur des photos, des cartes postales, des lithographies et des gravures. Prévert donne libre court à son imaginaire, à son inventivité sans limite, à son insolence et à sa poésie. À voir également le surprenant agenda de ce passionné, éphéméride fait de pages blanches dessinées de fleurs colorées sur lesquelles l’artiste portait les jours de la

semaine et ses rendez-vous. L’exposition s’achève par la présentation du bureau de l’artiste – pour la première fois hors des murs de son appartement. Lieu de création à l’image d’un rêveur, sorte de cabinet de curiosités surprenant, méritant plus que jamais le fameux nom « d’inventaire à la Prévert ».

Cette exposition ravira les inconditionnels de Jacques Prévert, et le fera mieux connaitre aux visiteurs

12 Rue Cortot

75018 Paris